Avant de fermer ce blogue, un petit commentaire sur le reportage de Guillaume. Je le qualifierai d'insipide. L'exercice était difficile, mais le résultat n'est pas à la hauteur de nos espérances.

Il ne nous a pas fait vibrer. Nous n'avons pas retrouvé l'ambiance qui régnait pendant ces 3 mois entre tous les participants. Des relations très fortes se sont nouées, des amitiés sont nées pendant ce voyage. Pourtant, tous ceux qui voyagent savent que ces moments sont les plus riches. Mon sentiment, pour éviter de révéler les multiples défaillances des organisateurs, le reportage a mis le focus sur des histoires personnelles, sur une focale très courte et strictement ponctuelle.

Seul l’épisode de l’embarquement sur le ferry a fait l’objet d’une séquence. Mais elle n’a montré ni les relations qui se sont tendues entre les équipages, ni la responsabilité des organisateurs qui ont triché sur la déclaration des longueurs des véhicules (afin d’économiser quelques euros). Elle a même osé évoquer la responsabilité des douaniers sur ce point !
Pour la petite histoire, à l'arrivée en Turquie, l’armateur n’a pas laissé débarquer les équipages. Il n’avait pas été payé par l’organisation. Après d’âpres négociations avec l’organisateur, les 10 équipages du 2em passage encore en Russie ont servi de garantie (certains parlaient d’otages). C'est sur l'engagement formel d'être payé avant notre embarquement (nous étions du 2em passage) que le premier lot a pu débarquer. Heureusement, nous avions deux jours de décalage, ce qui a permis de régler la situation.
Nous avons vécu la même histoire à Istanbul où les grilles du camping ont été fermées par les propriétaires pour nous retenir. Là encore, les organisateurs n'avaient payé ni leurs chambres, ni les emplacements des CC... avant de quitter les lieux. Ne voulant pas paraître vindicatif, je ne vais pas m'étendre.

Le résultat, c’est comme d’habitude, quand la censure passe (quelle quand soit la nature) le résultat manque de sel.

Dernière information sur le voyage.

Le dimanche 22 février, Guillaume, le journaliste qui a suivi notre périple, diffusera son film dans la série Reportages de TF1.

Il a particulièrement accompagné trois des premiers équipages inscrits avec lesquels il a eu le temps de filmer leurs préparatifs et réflexions d'avant départ.

Il devrait être une bonne représentation de ce que nous avons vécu.

Bonne réception.

Pays de contrastes à voir.

Les gens sont agréables et semblent contents de nous voir.

Aucun problème pour les bivouacs. Sans avoir l'occasion de bénéficier de sites aussi mémorables qu'en Bulgarie, les sites tranquilles sont légion. Les agriculteurs sont contents de nous proposer de stationner dans leurs champs.

Certains villages sont aussi pauvres que l'on puisse l'imaginer alors que d'autres paraissent opulents. Aux maisons et fermes quasi délabrées succèdent des maisons rayonnantes entourées de clôtures luxueuses. 

Les charrettes à chevaux sont légion en campagne. Il est évident que l'agriculture équine est encore très pratiquée même si nous avons doublé de gros tracteurs tirant des charrettes.

A Bucarest seul le palais du dictateur nous laisse des souvenirs. Un vrai monument.
Nous ne saurons jamais la réelle destination de cette construction puisque la révolution des Roumains n'a pas laissé au maître d'ouvrage le temps de terminer son oeuvre.

Nous avons eu la change de nous intégrer à un groupe de français qui avaient réservés un guide (pas de visite libre) pour parcourir l'intérieur. Nous ne nous souvenons pas des chiffres cités, mais tout y est démesuré : un couloir central de 150 m de long, un tapis de 4 tonnes, une tenture de 500 kg toutes les sols et murs sont en marbre, dont des colonnes en marbre rose... 
Tous les matériaux viennent d'une des régions de la Roumanie.

Les Roumains ont modifiés les affectations des locaux. Plus rien ne rappelle le dictateur qui n'est jamais cité par le guide.
L'ensemble, dit "le Palais du Peuple" est maintenant dédié aux instances gouvernementales (parlement, sénat...) et aux réceptions protocolaires internationales. D'autres sont des salles de conférences. Des salles peuvent être louées pour des cérémonies tant publiques que privées. 


Par contre la " route Ceausescu " est mémorable. Créée de toutes pièces par le dictateur, cette route impensable, qui escalade la montagne est extraordinaire. Nous avons eu la chance de bénéficier d'une chute de neige la veille. Les sommets enneigés égayaient la chaîne de montagnes et lui donnait un air hivernal bien agréable. Sur cette route à flan de montagne, les perspectives à couper le souffle se succèdent; Les forêts, aux abords verts doux et tendres, laissent la place à la sombre brutalité des espaces minéraux tout juste égaillés de fines entailles des cascades d'eau vive et claire.

Tellement enthousiasmés par ce décor, après une nuit de sommeil dans la forêt, nous avons choisi de refaire la route dans l'autre sens. Toujours aussi impressionnante et enthousiasmante.

Sibiu. D'époque médiévale son vieux quartier est agréable à visiter. C'est un moment sympathique. Nous sommes arrivés au moment de la fête de la bière, nous nous serions crus à Munich dans un de ces chapiteaux immenses à manger du cochon et boire de la bière....Une belle parenthèse refermée par un retour aux CC dans un taxi qui devait penser faire une course contre la montre !

Le lendemain visite d'un monastère magnifique et de quelques églises en bois largement commentées dans les guides touristiques.

C'est donc par la Bulgarie et la Roumanie que nous rentrons.

Nous allons voyager, un groupe de quatre CC, en évitant les frontières des pays non européens. Premier pays de cet itinéraire, la Bulgarie.
Les équipages sont : George & Annie, Jean-Claude & MAuricette, Norbert & Christine et nous.

En limite d'Edirne, ville frontière, premier bivouac, sans l'organisation Atypique. Un merveilleux souvenir ! 

À quelques km de la ville, au bord de la rivière, nous trouvons un pré arboré, parfaitement plat et carrossable avec une jolie vue sur une très belle mosquée sur l'autre rive. Les CC sont disposés en carré ouvert, au centre, nous faisons un feu pour éloigner les moustiques et mangeons dehors. Excellente soirée !

Le lendemain, visite de la ville. Certains d'entre-nous avons des guides ce qui permet de ne pas partir le nez au vent mais de choisir en connaissance les lieux dits Intéressants dans ces ouvrages. Effectivement, la mosquée est magnifique. Sans avoir les dimensions des mosquées et églises d'Istanbul, elle est bien plus belle, claire, soignée, propre. De plus, nous sommes les seuls touristes.

Nous faisons quelques courses, Norbert en profite pour se faire couper les cheveux puis nous prenons la direction de la Bulgarie.

Passage de frontière Turque-Bulgare à Edirne. Aucun problème, une certaine décontraction. La tension habituelle aux frontières depuis le départ du raid est complètement retombée. Le circuit administratif frontalier est simple et intuitif, les différents postes de douane s'enchaînent sans surprise.

Nous sommes en Bulgarie. Le pays nous semble triste. Dans les campagnes les habitations sont délabrées. Les quelques usines subsistantes ne sont que des friches industrielles. Un vrai désastre économique.

Il nous semble évident que ce pays attend beaucoup de l'Europe qui devrait pouvoir remettre en route une économie moribonde.

Les quelques contacts avec les habitants sont cordiaux pour ne pas dire chaleureux. On sent qu'ils sont contents de voir des touristes.

Sur la route les paysages sont agréables, la qualité des routes est tout à fait correcte sur les axes principaux. 

Nous passons une nuit au calme d'une campagne bienveillante proche d'un ruisseau, sur un parking aménagé et isolé de tout.

Le lendemain différentes visites : Trojan, un mémorial de la guerre Turque-Russe, un village de caractère et de deux très jolis monastères. 

le temps est couvert, en montagne, nous sommes dans les nuages. Tout ne peut pas toujours être parfait !

Nuit en forêt en face d'un mémorial ?!?

Dès le matin, visite de la citadelle de Veloko tar Novo, ensemble fortifié très bien restauré. Les collines de la ville sont ceinturées par des murailles redoutables. Le temps est clair, la vue est belle, tout va très bien. 

Repas typique Bulgare ... Excellent.

Bivouac au bord du Danube. Nous avons droit à un joli coucher de soleil sur les forets bordant le fleuve. Le lendemain, levé du jour tout aussi esthétique.

Direction la frontière Bulgare-Roumaine.

à suivre...

La mer noire est traversée. Une bassine d'huile ! Nous avons dormi comme des loirs. Un bateau plus vieux que nous. La rusticité d'un équipage sans comparaison avec la croisière télévisuelle. Donc, bon souvenir sans émotion.

Arrivé en Cappadoce (Goreme) toujours aussi belle. Vol en montgolfière (j'en connais qui en rêvent). Rendez-vous à 4h45 pour se rendre sur les site d'envol. Un peu tôt!
Survol de ces merveilles naturelles pendant une heure. Après le verre partagé avec l'équipage, parcours en car vers les meilleurs points de vue du secteur. Bonne journée très chargée.

Ensuite c'est Antalya dans un camping. Nous étions stationnés le nez face à la mer. Baignade "obligatoire" dans la mer Méditerranée. Température de l'eau sans rapport avec ce que nous connaissons d'habitude ! Je suis frileux pourtant je l'ai trouvée "bonne" comme on dit.

Direction Pamukkale ; le château de coton. Vu du camping, une montagne de neige. En réalité, une succession de bassins à déversement en pierre. Le calcaire se dépose sur les bords formant des masses blanches comme de la neige. Nous marchons pieds nus sur les surfaces ruisselantes de l'eau issue des sources en amont. 

Quelque km plus loin (260) nous sommes à Ephèse. Site splendide de vestiges romains que nous connaissions mais avons revu avec plaisir.
Camping bord de la mer (Egée) les roues dans le sable, vue sur les palmiers et couché de soleil !!! Elle n’est pas belle la vie ?

Demain, direction Istanbul en 2 jours. C'est la fin du voyage organisé.
Ensuite nous devrons choisir notre itinéraire de retour.
2 grandes options : Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Autriche... ou Bulgarie, Serbie, Autriche...

A suivre